Soleil Royal Taille 1
Origine : France
Année : 1669
Le Soleil-Royal est un navire de guerre français, en service de 1669 à 1692. C’est un vaisseau de ligne de premier rang, portant 98 puis 104 canons sur trois ponts.
Il est le premier du nom, ainsi que le vaisseau-amiral de la flotte du Ponant pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg. Il est brûlé à l’issue de la bataille de la Hougue, le 2 juin 1692. Le Soleil-Royal est construit de 1668 à 1670 à Brest par le maître charpentier Laurent Hubac.
Soleil Royal Taille 1
Il est tout d’abord appelé Grand-Henry (en souvenir d’Henri IV), puis Royal-Soleil et enfin Soleil-Royal (référence à Louis XIV, le « Roi-Soleil »). La coque est lancée le 13 décembre 1669 ; elle fait 164 pieds et 6 \pouces de long (de l’étrave à l’étambot), 44 pieds 6 pouces de large (sans bordages) et 20 pieds de tirant d’eau. Son premier armement est de 98 canons (de 36, 18, 12, 8 et 4 livres) sur ses trois ponts, ses gaillards et sa dunette.
C’est un vaisseau de premier rang, doté comme le Royal-Louis (construit à Toulon), d’un gaillard d’avant ; seuls ces deux vaisseaux à l’époque disposaient de cette caractéristique sur ordre de Louis XIV.
Ces vaisseaux-amiraux disposaient en outre comme autre marque distinctive de trois fanaux au sommet de leur poupe et un sur le mât d’artimon. Autre caractéristique propre à ces vaisseaux, tous les canons à bord sont en bronze, et non en fonte.
Avec ses 2 500 tonneaux1 et ses 104 canons, sa coque noire, blanc, bleu et ventre-de-biche, coupée de listons d’or, c’est un bâtiment superbe.
Avec les mantelets rouge vif de ses sabords et les éclatantes couleurs du bordé, il est décoré avec magnificence. Les peintres François Verdier, Claude Audran II, Gabriel Revel et François Bonnemer ont participé aux décors du navire.
Coysevox a taillé lui-même dans le cœur de chêne les figures de la poupe et de la proue, une sirène tenant à la main un globe terrestre. Les ornements de l’arrière sont sculptés par Puget2.
Cette magnificence sur un vaisseau de guerre peut surprendre. Elle ne doit cependant rien au hasard. Le navire, par la combinaison de ses canons et la richesse de son décor doit illustrer toute la puissance de Louis XIV, le « Roi Soleil », alors en pleine gloire.
Dans la nuit du 30 mai, le Soleil-Royal est si endommagé que Tourville est contraint de l’abandonner au commandement de son capitaine, Monsieur Desnos, pour passer sur l’ambitieux et partir vers Saint-Vaast-la-Hougue.
Le Soleil-Royal, ne pouvant doubler la pointe de Fermanville, se retrouve isolé avec l’admirable et le Triomphant devant Cherbourg, et des navires ennemis, qui le serraient de près se préparaient à le couler3. Il s’échoue au soir du 30 sur la pointe du Hommet (aujourd’hui à l’emplacement de l’arsenal de Cherbourg).
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